Simple idée pour essayer d'attirer du monde sur le Forum. Utiliser ce texte, arranger le à votre façon, mettre l'adresse du Forum et chacun de nous tente de le placer sur le tableau dans les salles d'attente des vétérinaires, des SPA ou autres refuges pour interesser la curiosité des personnes. Bien évident, que tout le monde accepte d'y participer et même de modifier le texte. Simple idée. Je sais que le seul moyen de se faire vraiment connaitre est Internet ou nos relations mais pourquoi pas essayer autre chose !
Quand j'étais petiot, je t'ai amusé avec mes cabrioles, tu riais aux éclats. J'étais ton enfant. Tu me prenais dans les bras et nous étions heureux. Nous faisions tous les deux des Gouzis,Gouzis. Quelle joie de se sentir aimer.
Mon éducation fût éprouvante mais nous sous y sommes attelés ensemble : Chaussures, chaussettes, mouchoirs mâchés y compris les tentatives de mordiller les pieds des meubles ; Mais là, tu prenais ton journal et délicatement, je recevais une fessée. La fessée, je ne la sentais pas mais je savais que tu étais fâchée. Comment est-ce possible ? Puis, le jeu reprenait et tout était oublié.
Ma première jeunesse passée, suivie la période des os, gâterie suprême en récompense de ma sagesse et de mon sport favori: Courir derrière cette balle de tennis. Tu te régalais à me la lancer et moi, j'étais heureux de te la rapporter pour recommencer à jouer.
Au fil du temps, tu étais de plus en plus occupée à diverses tâches. Mais je me souviens de ces nuits où je fouinais dans ton lit et écoutait tes confidences, tes rêves secrets en me laissant caresser tendrement. Là, je savais que la vie ne pourrait pas être plus belle.
Je me rappelle de ces longues promenades dans le parc et de ces virées en voiture quand Oups ! Tu t'arrêtais au Quick pour prendre une glace. Moi, je n'avais droit qu'au cornet biscuité. Tu me disais "La glace est mauvaise pour ta santé, y a trop de sucre".
Que de longues siestes ai-je passées au soleil devant le portail à attendre ton retour du travail.
Puis vint le temps des amourettes et tu as commencé à fréquenter. Je t'ai attendu patiemment, t'ai consolée après chaque déception en étant toujours à tes côtés car pour moi, la joie était que tu sois là, proche de moi, coucher près de moi, ma tête posée sur tes cuisses à ressentir et à apprécier tes caresses.
Ensuite, tu es tombée amoureuse. Je l'ai accueilli dans notre foyer, essayé de lui montrer de l'affection même si la jalousie brûlait en moi et lui ai obéi en toutes circonstances. J'étais heureux parce que tu l'étais toi aussi et donc j'acceptais sa compagnie.
Plus tard, un heureux évènement bouleversa ma vie. J'étais aussi exalté que vous par la présence de "ce bébé humain". Je voulais jouer avec lui, le pouponner, lui montrer tout mon amour mais vous vous êtes inquiétés que je puisse le blesser. Là, j'ai passé le plus clair de mon temps dans le garage ou attaché au poteau près de la niche sise plus loin face à l'entrée de la maison. Oh ! Comme je voulais l'aimer cet enfant mais de ce jour, je suis devenu "un prisonnier de l'amour".
Le temps qu'il grandisse, ma période de solitude disparut peu à peu. Il s'amusait, à faire des galipettes sur mon dos et je sentais ses frêles jambes tremblottantes sur ma fourrure à laquelle il s'accrochait, à me tirer la queue et à m'enfoncer ses doigts dans mes yeux. J'avais mal parfois mais je me sentais revivre et aimer. J'adorais quand il me trifouillait les oreilles et qu'il me faisait plein de bisous sur le nez.
Ses maladresses, ses caresses et ses jeux avaient remplacé ta présence affective tellement peu fréquente depuis longtemps déjà et pour cause.
Maintenant, une nouvelle vie s'offre à vous. Un autre pays, une nouvelle ville et un appartement où je ne puisse être accepté. Tu as fait le bon choix pour "ta famille" mais il y eut un temps où j'étais ta seule famille et ton confident.
Puis, un jour, miracle ! Je l'ai tellement attendu. Enfin, une virée en voiture comme dans le bon vieux temps. Le passé remontait à la surface avec bonheur et enthousiasme jusqu'au moment où elle s'arrêta : Prendre une glace ! Non. J'entendais des hurlements, des aboiements. Je sentais la peur, le désespoir et la présence de tous ces chiens et chats enfermés à proximité.
Tu es entrée dans cette pièce toute vitrée et, moi, en laisse à un mètre de toi, je me traînais. J'aurais bien voulu être encore dans tes bras comme quand j'étais petiot.
Tu as rempli un dossier puis a donné ma laisse à une dame en me faisant juste une caresse sur la tête et en prenant soin d'éviter mon regard. Tu as dit simplement "Je suis sûre que vous lui trouverez une bonne famille «
La dame haussa les épaules sans répondre. Elle pensait :
« Comment est-ce possible d’abandonner son chien au bout de tant d’années sans se préoccuper de lui trouver une nouvelle famille ? Comment peut-on agir de la sorte ? L’amitié, la loyauté, l’amour et la responsabilité ne sont-ils qu’un leurre chez l’être humain ?
Je suis entré dans cette cage. Sûre, ils s’occupent bien de nous pour la nourriture et les propretés mais rien ne vaut un bon foyer.
Au début, chaque fois que je voyais quelqu’un passé dans l’allée, je me précipitais vers ma grille dans l’espoir que c’était toi qui vienne me chercher. Puis à la longue, je pensais et j’espérais que quelqu’un puisse me sauver et à nouveau m’aimer. Mais, je me suis vite rendu compte que je ne pourrais rivaliser avec les jeunes chiens d’à côté. Alors, je me suis réfugié au fond de ma cage et j’ai patienté.
Oh ! Pas des mois. Une dame que je ne connaissais pas, s’est approchée et m’a sorti. Moi, innocent et tout content, je trottinais dans l’allée sans vraiment savoir ce qui m’attendait : Une grande pièce tranquille. Doucement, elle me posa sur la table, me caressa les oreilles et en se penchant d’une voix douce me dit-elle « Ne t’inquiète pas, tout va bien se passé ».
Elle plaça un élastique sur ma patte avant droite et enfonça une aiguille dans ma veine. Là, une larme s’écoulait sur sa joue et j’entendis ces mots : « Je suis désolée ». Moi, je pensais toujours à ma maîtresse bien-aimée « Comment a-t-elle pu ? Je me suis assoupi accompagné de ces paroles : « Tu vas désormais dans un endroit d’amour et de lumière ».
Ultime geste, je remuais ma queue. Le son retentit bruyamment dans la pièce, signe d’adieu à ma maîtresse que j’attendais toujours. Comment est-ce possible fût ma dernière pensée.
Dim 26 Juil - 23:28
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